La thématique des nurseries côtières, récente et en plein essor, nécessite un effort particulier en matière d’acquisition des données et d’amélioration des connaissances. Dans ce contexte, le réseau RESPIRE, financé et mis en œuvre par l’entreprise Ecocean et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, s’applique à suivre de façon pluriannuelle, l’évolution spatio-temporelle de la colonisation larvaire en zone littorale.
En 2015, des unités d’observation (Biohut) ont été installées dans des ports de Méditerranée française et une méthode d’observation standardisée, proposée par un comité scientifique composé de chercheurs, d’institutions et de spécialistes des post-larves, a été mise en place sur ces habitats artificiels propices à la protection des jeunes poissons. 23 ports, répartis entre Port-Vendres et Monaco, en passant par un site en Corse et un au Maroc, sont donc désormais surveillés 3 fois par an (suivi basse fréquence), et jusqu’à 24 fois par an pour 7 d’entre eux (suivi haute fréquence).
Impulsé par une initiative régionale, assisté par des scientifiques reconnus de l’Ifremer et du CNRS, et inscrit dans le programme de surveillance du PAMM de Méditerranée Occidentale, ce réseau vise à apporter des éléments de réponse sur la caractérisation des populations de post-larves et des juvéniles de poissons recrutant à la côte, leur variation spatiale dans le temps et sur la prospective en matière d’évolution supposée des
Les principaux résultats sont mis en ligne sur une plateforme de diffusion ouverte au grand public : www.medtrix.fr. Développée en collaboration avec l’AERMC et la société Andromède Innovation, elle permet de présenter les caractéristiques des zones de suivis, les données d’abondance et de diversité, pour chacun des suivis et sur tous les sites en même temps. Les résultats sont ainsi cartographiés sur toute la côte méditerranéenne, à l’aide de pictogramme et de code de couleur.